Qui fait Quoi vient de publier l’édition de décembre 2025 de sa revue, dont la mise en page a été entièrement modernisée, améliorée et optimisée. Disponible en ligne en format numérique PDF (75 pages), cette 458e édition de la revue Qui fait Quoi contient une série d’articles sur les Rencontres internationales du documentaire (RIDM) et image+nation, la comédie sportive « Les furies » (Gabrielle Côté, Mélanie Charbonneau, Écho Média) — en couverture —, les séries télé « Janette - Les jeunes et la vieille » (Johanne Mercier, Francis Legault, +1 Maison de production) et « Le grand retour des annulés » (Marie-France Bazzo, Arnaud Bouquet, Productions Bazzo Bazzo), ainsi que des entrevues avec Pascale Montpetit, comédienne et maintenant auteure, Rob Vroom, producteur de l’Unité documentaire de l’Est à l’Office national du film et Chloé Labelle, qui s’engage pour ses pairs de l’industrie des effets visuels et de l’animation.
Au sommaire
INDUSTRIE
Pascale Montpetit se dénude par les mots
La comédienne Pascale Montpetit avait déjà pris la plume pour écrire un portrait de Serge Bouchard qui venait de mourir, dans la revue « L’Inconvénient », à l’invitation de Mathieu Bélisle. C’est encore à la demande de quelqu’un, dans ce cas, Danielle Lorain, qu’elle s’est lancée dans un exercice périlleux. Cette dernière, qui dirige la Collection III chez Québec Amérique, lui avait proposé de partir de trois souvenirs marquants pour écrire un livre d’environ 150 pages. Le résultat, « Le bézoard », est une autofiction dans laquelle Pascale Montpetit dévoile qu’elle a subi de l’inceste de la part de son père lorsqu’elle était toute petite.
L’Unité documentaire de l’Est est ouverte à toutes les formes de documentaires
Il y a un peu plus d’un an - le 21 octobre 2024 pour être plus précis -, Rob Vroom arrivait à l’Office national du film à titre de producteur de l’Unité documentaire de l’Est. Depuis, il a commencé à développer plusieurs projets. Pour de nombreux documentaristes, voir un de ses films produits par l’ONF tient du Saint Graal. Or, pour soumettre un projet, il suffit d’aller le déposer sur le portail de l’institution et d’attendre, explique-t-il à Qui fait Quoi.
TECHNOLOGIES
Chloé Labelle s’engage pour ses pairs de l’industrie des effets visuels et de l’animation
Grande passionnée de cinéma, Chloé Labelle s’est bâti un intérêt pour la création d’effets visuels en visionnant des courts métrages documentaires réalisés dans les coulisses de productions hollywoodiennes. Réalisant plus tard que le Québec était un des pionniers de cette discipline, elle a quitté sa ville natale de Rouyn-Noranda pour s’installer à Montréal, plaque tournante de l’industrie des VFX et de l’animation. Malheureusement, celle qui s’est spécialisée en surfaçage et en développement visuel n’a pu que constater la dégringolade de son secteur d’activité, miné par des modifications aux mesures fiscales dont il bénéficiait. Qui fait Quoi a discuté avec elle dans la foulée de son intégration au mouvement « Le Québec n’a plus d’effet(s) », qu’elle représentera désormais.
TÉLÉVISION
« Le grand retour des annulés » Marie-France Bazzo revient sur un lourd phénomène social
Avant d’endosser pleinement son rôle de productrice, Marie-France Bazzo a longtemps étudié la sociologie, une discipline qui demeure un de ses principaux intérêts et autour de laquelle gravitent plusieurs de ses contenus télévisuels. Un constat réaffirmé par « Le grand retour des annulés », le plus récent documentaire piloté par la fondatrice des Productions Bazzo Bazzo, diffusé début novembre sur les ondes et les plateformes en ligne de Télé-Québec. Qui fait Quoi a discuté avec elle de ce projet qui aborde l’épineux sujet que représente la « culture de l’annulation ».
« Janette - Les jeunes et la vieille » Janette Bertrand s’entretient avec un nouveau public
Au cours de ses 82 années de carrière en télévision, Janette Bertrand a à plusieurs reprises donné le micro aux marginaux, afin qu’ils et elles puissent s’exprimer à propos de leurs vécus et aspirations, et ce, sur des plateaux aussi dénués que possible de jugements. Un paradigme qu’elle a répété cet été pour les besoins d’un nouveau documentaire, mais qu’elle a adapté pour un autre genre d’intervenant : les jeunes Québécois. Qui fait Quoi a discuté de cette nouvelle expérience professionnelle avec l’animatrice centenaire, en amont de la diffusion de son émission spéciale, « Janette - Les jeunes et la vieille », sur les ondes de Télé-Québec.
CINÉMA
En produisant « Les furies », Écho Média veut proposer une comédie sportive ambassadrice
En tant que partenaire de l’École nationale de l’humour, la maison de production montréalaise Écho Média accorde son soutien à la formation « Scénarisation : comédie de fiction télé ou cinéma » de l’établissement, une démarche qui lui permet de repérer au plus tôt des projets prometteurs à placer sous sa bannière. C’est justement ce qui s’est produit en 2020, quand la comédienne et scénariste en devenir Gabrielle Côté a présenté l’oeuvre sur laquelle elle travaillait : une comédie sportive intitulée « Les furies ». Cinq ans plus tard, ce long métrage se retrouve enfin dans les salles obscures, sous la direction de Mélanie Charbonneau. Qui fait Quoi est allé à la rencontre de ses productrices, Stéphanie Pages, Sarah Châtelain et Émilie Beaulieu d’Écho Média, afin d’en savoir davantage sur son développement.
« TransVengeance » : Kaye Adelaide verse dans la comédie d’horreur trans
Kaye Adelaide est arrivée à Montréal en 2012 pour étudier le cinéma à la Mel Hoppenheim School of Cinema de l’Université Concordia, dans le programme de production cinématographique, et n’est jamais repartie, affirmant adorer la métropole. Depuis, elle a réalisé beaucoup de films indépendants autofinancés. La réalisatrice sera présente deux fois plutôt qu’une à image+nation, d’abord avec la présentation de « TransVengeance », dans la section Queerment Québec, puis de « Walk Me Home » dans la section Une question de genre.
« Fleur de Narcisse » Dédé Chen veut aborder le documentaire autrement
Après avoir suivi des études en anthropologie puis en relations internationales, Dédé Chen a décidé de se tourner vers l’écriture créative, désireuse d’enfin pouvoir s’exprimer sur son vécu et sa vision du monde.
Ariel St-Louis Lamoureux veut encourager l’action face aux enjeux miniers dans « Demain depuis Diane »
Alors qu’elle travaillait au développement de son long métrage sur la réalité minière au Mexique, « Du blé pour Sainte-Barbe », Ariel St-Louis Lamoureux a découvert l’existence de Diane Gionet-Haché, une sexagénaire de Yellowknife qui s’est engagée indépendamment et à des fins communautaires dans le recyclage des déchets d’une mine avoisinante.
Clara Milo personnifie la nature à travers son cinéma
Jeune cinéaste, Clara Milo porte une attention particulière au rôle de la nature dans ses oeuvres de fiction, allant jusqu’à la considérer comme un personnage à part entière. Elle s’est confiée à Qui fait Quoi sur l’importance de ce personnage dans ses derniers films et ses projets à venir.
Dans « Muses », Simon Vermeulen se penche sur la relation entre un chorégraphe et son danseur
À la base danseur contemporain, Simon Vermeulen a étudié en chant à Londres et en écriture - scénario de fiction à L’inis. En 2013, il chorégraphie et danse le film « Der Untermensch », réalisé par Kays Mejri. L’oeuvre est sélectionnée dans la section Talent tout court au Festival de Cannes et a été présenté dans de nombreux festivals au Canada et dans le monde. Son plus récent court métrage, « Muses » a été présenté dans le cadre du festival image+nation. Qui fait Quoi a discuté de ce projet avec lui.
Laura Buchanan fait sa première incursion derrière la caméra avec « Itty Bitty Betty »
Laura Buchanan a grandi à North Vancouver, en Colombie-Britannique, et est venue à Montréal pour étudier au premier cycle en théâtre. Elle a été très engagée dans le milieu du théâtre, effectuant des sketchs et de l’improvisation. Elle a ensuite quitté Montréal à plusieurs reprises pour retourner à Vancouver. Lors d’un court passage à Los Angeles, elle touche à la comédie. À son retour à Montréal, elle s’investit dans la production de films d’animation et se découvre un intérêt pour la réalisation. Son premier court métrage, « Itty Bitty Betty », vient d’être présenté à image+nation.
Irina Tempea réalisera un second autoportrait expérimental pour son prochain court, « Bica »
Croyant se diriger vers une carrière dans le milieu scientifique, Irina Tempea s’est complètement réorientée lorsqu’elle a suivi un cours optionnel de cinéma dans le cadre de ses études collégiales. Une passion qu’elle a concrétisée par sa formation à l’Université de Montréal, où elle s’est découvert un goût pour l’analogue et la manipulation de la pellicule à des fins expérimentales. Un an après avoir présenté son premier court métrage, « Dans ma tête », aux Rencontres internationales du documentaire de Montréal (RIDM), la cinéaste émergente travaille au développement de son second opus, « Bica », pour lequel elle retracera les origines de sa famille. Un autre projet à la dimension toute personnelle, a-t-elle confié en entrevue avec Qui fait Quoi.
SCÈNE
Rose-Anne Déry raconte « L’usure de nos aurores », première pièce de Debbie Lynch-White
Du 7 octobre au jusqu’au 15 novembre dernier, Debbie Lynch-White présentait sa toute première pièce de théâtre, sa première mise en scène également, au Théâtre La Licorne. « L’usure de nos aurores » propose un huis clos porté par un réalisme cru et une grande sensibilité qui aborde des thèmes comme la violence conjugale, le doute et l’ambiguïté des relations humaines, dans un ton qui oscille entre légèreté et tension, rendant le tout des plus percutants. La comédienne Rose-Anne Déry y interprète une des deux femmes du couple lesbien, et Qui fait Quoi l’a rejointe quelques jours avant la première.
MUSIQUE
À la tête de FEMINAE NOX, Mira Silvers contribue à l’équité des coulisses de l’industrie musicale
Ayant étudié tour à tour pour devenir ingénieure en aérospatiale puis cinéaste, Mira Silvers s’est « accidentellement » retrouvée au sein de l’industrie musicale lorsque des amis créatifs lui ont demandé d’être leur agente, attirés par son tempérament et ses méthodes pragmatiques. Une avenue professionnelle qui l’a complètement séduite au point qu’elle s’y est consacrée à temps plein, fondant par le fait même sa propre entreprise, FORT Agency. Sept ans plus tard, l’agente poursuit ses activités régulières tout en militant pour l’inclusivité des artistes PANDC (« personnes autochtones, noires et de couleur ») dans son milieu professionnel, un enjeu pour lequel elle a d’ailleurs lancé une plateforme éducative globale, FEMINAE NOX. Qui fait Quoi en a discuté avec elle.
