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INDUSTRIE
Transition numérique, modèle de financement, partenariats accrus : Yann Paquet embrasse les défis
Journaliste de formation, Yann Paquet a commencé sa carrière dans la presse écrite avant d’arriver à Radio-Canada, un peu par accident, confie-t-il à Qui fait Quoi. Après les Jeux olympiques de Nagano, les journalistes qui couvraient l’événement sont rentrés fatigués, en pleine crise du verglas. Plusieurs étaient tombés malades pendant les Jeux et il est venu prêter main forte à l’écriture de nouvelles sportives. En fin de compte, il dirigera l’équipe des nouveaux médias, alors en plein boom. « J’ai été un de ceux qui ont eu la chance de contribuer à lancer Radio-Canada dans le monde du numérique », dit-il.
Mathieu Lacombe fait appel au changement et à l’entraide
Pour réaffirmer son appui à l’ensemble du milieu audiovisuel, le ministre de la Culture et des Communications, Mathieu Lacombe, est allé l’exprimer devant près de 500 acteurs de l’industrie au 25e congrès annuel de l’Association québécoise de la production médiatique (AQPM). Le député de Papineau a profité de sa tribune pour revenir sur ses récentes démarches menées pour le bien de la souveraineté culturelle québécoise, tout en invitant son auditoire à montrer de l’ouverture face aux changements à venir. Qui fait Quoi était présent pour assister à la déclaration du ministre et pour ensuite en discuter avec lui.
Les PDG de Télé-Québec, Radio-Canada et TV5 prônent la collaboration
Dans un contexte marqué par l’incertitude, l’Association québécoise de la production médiatique (AQPM) a réuni sur scène lors de son 25e congrès annuel les têtes dirigeantes de trois des diffuseurs publics les plus influents au Québec, pour qu’elles puissent faire part de leurs démarches idéales pour l’avenir du secteur audiovisuel. En dépit de leurs différences de créneau et d’approche, Marie-Philippe Bouchard (CBC/Radio-Canada), Marie Collin (Télé-Québec) et Yann Paquet (TV5 Québec Canada) partagent effectivement le même avis sur la question, soit que tous les acteurs de l’industrie s’entraident dans le but de faire valoir l’ensemble des contenus québécois. Un panel auquel Qui fait Quoi a assisté.
Julie et Kim O’Bomsawin insistent sur l’importance de la confiance dans la production autochtone
Bien qu’elles ne fassent pas partie de la même famille au sens strict du terme, Julie O’Bomsawin et Kim O’Bomsawin partagent énormément d’affinités, au-delà de leur patronyme commun. Étant toutes deux issues de la nation abénakise d’Odanak et actives au sein de l’industrie québécoise de l’audiovisuel, elles se sont chacune engagées à faire fleurir la production d’oeuvres autochtones par des Autochtones dans leur milieu de travail.
La firme Dubois-Tétu veut « déboulonner les mythes » avec son étude sur la fréquentation des salles de cinéma
À la suite de leur rencontre à l’Université du Québec à Montréal et de leur première étude menée conjointement, Sophie Dubois-Paradis et Martin Tétu ont joint leurs forces pour lancer leur propre agence, Dubois-Têtu Consutant·e·s, spécialisée dans le développement des organismes culturels. Étant actif depuis plus de neuf ans aujourd’hui, le duo a entrepris une centaine de projets à travers la province, le dernier en date consistant en une étude sur les habitudes de fréquentation des salles et de la consommation du cinéma québécois. Les chercheurs l’ont présenté début juin au 25e congrès annuel de l’AQPM, en amont de sa publication à l’automne prochain.
Marie-France Godbout fait le point sur sa carrière chez Téléfilm Canada
Après avoir occupé des postes de direction dans des entreprises cinématographiques, Marie-France Godbout a rejoint les rangs de Téléfilm Canada en 2002, y assumant notamment le rôle de spécialiste de la distribution des longs métrages. Son expertise lui a valu d’être promue neuf ans plus tard au rang de directrice nationale des longs métrages pour le marché francophone, un poste qui lui a permis de laisser sa marque au sein de la société fédérale. La cadre a eu l’opportunité de revenir sur ses deux décennies de carrière au dernier congrès annuel de l’Association québécoise de la production médiatique (AQPM), à deux mois seulement du début de sa retraite. Qui fait Quoi était présent.
Karine Dubois a voulu maximiser la portée du documentaire « Libres de choisir »
En quinze ans d’activité à la tête de Picbois Productions, Karine Dubois a soutenu un grand nombre de documentaires traitant d’enjeux sociaux à la fois actuels et sensibles. Un constat qui s’impose au vu d’un de ses plus récents projets, « Libres de choisir », un long métrage explorant la défense du droit à l’avortement qu’elle a produit avec Marie-Pierre Corriveau. Quelques mois après la diffusion du film, la présidente de Picbois est revenue sur les démarches nécessaires pour donner à cette oeuvre la portée qu’elle mérite, lors d’un panel au 25e congrès de l’Association québécoise de la production médiatique (AQPM). Qui fait Quoi était sur place.
Les membres de l’AQPM lancent un dialogue sur la reconnexion avec le public jeunesse
Le 16 février dernier, la comédienne et créatrice de contenu Alice Morel-Michaud publiait une lettre ouverte intitulée « Les enfants (pauvres) de la télé », où elle contestait le discours voulant que la distance entre les jeunes et la culture québécoise est due à leur désintérêt envers la télévision d’ici. Un argument qui omet selon elle la responsabilité de l’industrie de l’audiovisuel et du gouvernement provincial, qui ont progressivement réduit l’offre culturelle dédiée au public adolescent. L’autrice de cette missive a pu en discuter à nouveau lors d’un panel au 25e congrès de l’Association québécoise de la production médiatique (AQPM) – au côté de producteurs et d’une enseignante au secondaire – pour déterminer comment reconnecter avec cet auditoire qu’elle croit négligé. Qui fait Quoi y a assisté.
L’industrie explore les nouvelles avenues du numérique en production
Alors que de plus en plus de technologies numériques s’immiscent dans ses productions, l’industrie québécoise de l’audiovisuel s’interroge quant au maintien de l’équilibre entre les volets financier, technologique et créatif de ses projets. Afin de discuter de cet enjeu devant le plus grand nombre de producteurs, le Bureau du cinéma et de la télévision du Québec (BCTQ) et l’Association des Réalisateurs et Réalisatrices du Québec (ARRQ) ont coorganisé un panel au 25e congrès de l’Association québécoise de la production médiatique (AQPM). Un rendez-vous où se sont exprimés le cinéaste Jean-Francois Pouliot, le président de Senseï Studios Christian Lévesque, et la directrice de production d’E.D. Films Roxan Vaudry-Read, dans le but de partager leurs recommandations à propos des différents outils dernier cri. Qui fait Quoi y était pour en rendre compte.
TÉLÉVISION
« Emprises », une mini-série portant sur le complotisme
Pour clôturer sa saison 2024-2025, Radio-Canada débute fin juin la diffusion d’« Emprises » sur sa plateforme ICI Tou.TV Extra, une mini-série signée François Pagé et réalisée par Yannick Savard, portant sur l’emprise des théories du complot. Une thématique aussi porteuse que contemporaine, souligne son producteur Hugo d’Astous, qui croit également en son potentiel d’exploitation en dehors du Québec. Qui fait Quoi a discuté avec le vice-président exécutif de Duo Productions à la sortie du visionnement de presse d’« Emprises ».
Les quotidiennes ont la cote à Radio-Canada et « Antigang » ne démentira pas cette tendance
Lorsque Fabienne Larouche a approché Sophie Morasse, directrice générale de la Télévision, et André Béraud, directeur de la fiction et des longs métrages à la télévision de Radio-Canada, avec un nouveau projet de quotidienne, ils ont immédiatement été intéressés par la proposition, d’autant plus que l’idée émanait de Luc Dionne, l’homme derrière « Omertà » et « District 31 ». « C’est toujours lorsqu’on sait qu’une quotidienne quitte l’antenne que l’on réfléchit à la prochaine », indique André Béraud. L’équipe d’Aetios Productions est arrivée avec le projet d’« Antigang » à la fin de l’été 2024. Tout les intéressait dans ce projet : l’idée de Luc Dionne, la présence de Nadine Bismuth à la scénarisation, Aetios à la production…
CINÉMA
Le jour où Denys Arcand a arrêté le documentaire
En 1961, Denys Arcand réalise sa première fiction, « Seul ou avec d’autres », assisté de Denis Héroux et Stéphane Venne. Or, le mandat du réalisateur de « Testament » pour ce film fut de diriger les acteurs. Lors d’une discussion animée par le journaliste Stéphane Leclerc - qui connaît son Arcand sur le bout des doigts -, lors de la quatrième édition du Festival de films d’auteur de Val-Morin (FFVAM), il a été beaucoup question, justement, de la direction d’acteurs du cinéaste.
« Deux femmes en or » : du grand écran à la scène pour un retour au grand écran
À la base, la scénariste et productrice Catherine Léger avait eu l’idée d’adapter le film « Deux femmes en or » au théâtre. La pièce est montée à Carleton-sur-Mer en 2018, puis reprise à La Licorne en 2023. Dès la première de la pièce, elle a eu envie d’aller plus loin et d’amener ce scénario de Claude Fournier à l’écran dans une version actualisée. Le film original présentait vraiment des personnages féminins forts, mais aussi drôles, confie-t-elle à Qui fait Quoi. Catherine Léger aimait le fait qu’il s’agissait d’une comédie sur la sexualité féminine et voulait explorer le sujet.
« King’s Court » : Serville Poblete braque sa caméra sur l’amitié, le basketball et Bleeker st.
Le réalisateur Serville Poblete a grandi dans Bleecker st., dans le quartier de St-James Town à Toronto. Cette rue, raconte-t-il, constitue surtout une communauté, essentiellement noire. C’est là qu’il a commencé sa vie sportive, espérant en faire carrière. Finalement, il s’est tourné, de façon très organique, vers le cinéma. C’est dans son quartier d’enfance qu’il a choisi de tourner « King’s Court », une production de l’Office national du film, un court métrage documentaire présenté à Hot Docs, raconte-t-il à Qui fait Quoi.
« Siksikakowan : The Blackfoot Man », Trevor Solway choisit le cinéma vérité
Cinéaste de la nation Siksika, juste à l’extérieur de Calgary, Trevor Solway a grandi dans les Prairies dans une grande famille d’éleveurs et de cow-boys. En grandissant, il devient créatif et ressent le besoin de s’exprimer en tant que cinéaste ou en tant que conteur et artiste. « Je n’ai jamais vraiment correspondu à l’archétype du cow-boy, je suppose, confie-t-il à Qui fait Quoi. J’ai donc toujours eu cette soif de créativité. » Le cinéaste travaille à la fois sur des films narratifs et des documentaires. Son travail est entièrement tourné à Siksika, dans les Prairies.
Dans « Night Watches Us », Stefan Verna raconte le meurtre de Nicholas Gibbs par des policiers
Après avoir oeuvré pendant plusieurs années en journalisme culturel, entre autre avec son émission « Travelling avant » à la radio communautaire CKUT, Stefan Verna a évolué en danse et, surtout, en théâtre, une façon de travailler la mise en scène et de collaborer avec des acteurs. En 1998, il s’inscrit à l’Université Concordia où il complète un baccalauréat en cinéma avec une mineure en danse. Il travaille un temps en télévision, entre autres à RDI et à Canal Évasion. Il commence à réaliser des courts métrages et des vidéoclips de musique et de danse. Son premier long métrage documentaire, « Night Watches Us » (« Profilage nocturne »), une production de l’ONF, a été présenté à l’édition 2025 du festival Hot Docs et Qui fait Quoi s’est entretenu avec le réalisateur à ce sujet.
Derek Olive s’intéresse à l’humain à travers ses documentaires
D’abord musicien de formation, Derek Olive possède une maîtrise en composition. Pendant plusieurs années, il a fait des tournées et composé des symphonies. Pendant sept ans, il travaille comme infirmier, surtout à la Baie-James, auprès des Cris et des Inuits et, depuis plusieurs années, il oeuvre comme vidéaste, de plus en plus comme documentariste. Lors du Festival de films d’auteur de Val-Morin, il a présenté son court métrage documentaire « Tenir les murs », l’histoire de la Cinémathèque Méliès, à Val-David, un magasin de location de films qui continue de vivre grâce à sa propriétaire, Nicole Vézina.
Avec « Lumen », la scénariste Stéphanie Bélanger signe sa première réalisation
Après un certificat en scénarisation cinématographique à l’UQAM, Stéphanie Bélanger est partie en France pendant dix ans où elle a étudié en cinéma au Centre Européen de Formation à la Production de Films, à Paris. À son retour à Montréal, elle rejoint L’inis en scénarisation en 2018. En 2023, elle réalise « Lumen », son premier court métrage, présenté au Festival de films d’auteur de Val-Morin (FFVAM) récemment. C’est là que Qui fait Quoi a discuté avec elle de ce film tout en ironie. Avec ce projet, produit par Les Films Cosmos, elle avait envie de connaître tout le processus de la création d’un film.
SCÈNE
La mutualisation, une réponse au manque de personnel et de moyens financiers dans le secteur scénique
La mutualisation des équipements devient un sujet de plus en plus important dans les métiers de l’audiovisuel. Lors d’Expo-Scène, l’événement qui accueille l’industrie québécoise et nord-américaine de la scène organisé par l’Institut canadien des technologies scénographiques (CITT/ICTS), Qui fait Quoi a discuté avec Sandra Matte, enseignante au Centre d’études collégiales de Montmagny en production scénique, technicienne de scène et présidente de la section Québec de CITT/ICTS, des efforts qui s’effectuent dans le milieu de la scène en matière de mise en commun de ressources et des enjeux que cela implique.
Michel-Maxime Legault revisite le classique « Qu’est-ce qu’on a fait au Bon Dieu ? »
Sept ans après avoir assisté à une première adaptation théâtrale du film « Qu’est-ce qu’on a fait au Bon Dieu ? », Michel-Maxime Legault ne s’attendait pas à revisiter ce projet. Pourtant, lorsqu’on lui a proposé de prendre en charge une nouvelle mouture de la pièce, il y a vu une opportunité de s’approprier le texte, de le transformer en une création pleinement actuelle.
Emmanuel Reichenbach présente sa nouvelle version de « Qu’est-ce qu’on a fait au Bon dieu ? »
Neuf ans après une première adaptation théâtrale du film « Qu’est-ce qu’on a fait au Bon Dieu ? », Emmanuel Reichenbach revient sur ce projet en tant que producteur et auteur, avec un regard transformé par l’expérience et par l’évolution des sensibilités sociales. Qui fait Quo a échangé avec lui.
Catherine Vidal et Xavier Inchauspé comptent sur la spontanéité pour la prochaine saison du 4’SOUS
Pour la 70e saison du théâtre du 4’SOUS, ses codirecteurs artistiques Catherine Vidal et Xavier Inchauspé se sentent plus que jamais prêts à instaurer leur vision, qui laisse libre cours aux artistes d’explorer et de transgresser les disciplines pour redéfinir l’art vivant du théâtre.
MUSIQUE
Louis Lafontaine et Pourpre redonnent vie au rock progressif en français
Menée par le chanteur Louis Lafontaine, la formation musicale Pourpre participait ce printemps au festival Vue sur la relève à Montréal. Fusionnant rock, funk et blues psychédélique, le groupe rassemble cinq musiciens de formation et s’inspire des années 1970 sur des textes en français.