Qui fait Quoi vient de publier l’édition d’août 2025 de sa revue, dont la mise en page a été entièrement modernisée, améliorée et optimisée. Disponible en ligne en format numérique PDF (83 pages), cette 454e édition de la revue Qui fait Quoi contient des articles sur la Suspension de la taxe sur les services numériques (TSN), la présence autochtone dans l’industrie de l’audiovisuel selon Simon Villeneuve, un portrait de Brigitte Janson, fondatrice de Montréal séries, le documentaire « Parade : Queer Acts of Love & Resistance », un regard lumineux sur l’histoire du mouvement 2SLGBTQI+, la suite de notre couverture du Festival de films d’auteur de Val-Morin (FFAVM), le film « Amour Apocalypse » (Anne Émond, Metafilms), en couverture. Tout ça et bien plus encore…
Au sommaire
INDUSTRIE
Suspension de la TSN : une grave erreur du Canada, selon Catalina Briceño
À l’instar de bon nombre d’acteurs des industries culturelles, Catalina Briceño a accueilli avec consternation la nouvelle que le gouvernement fédéral avait aboli sa taxe sur les services numériques (TSN) pour reprendre ses négociations commerciales avec les États-Unis. Une décision « d’un “court-termisme” ahurissant » selon la directrice de l’École des médias de l’Université du Québec à Montréal, qui fait voler en éclat près de 15 ans d’efforts pour assurer la souveraineté de la province et du pays face aux géants américains du Web. Qui fait Quoi a discuté avec elle des événements qui ont mené à cette décision controversée ainsi que de ses répercussions probables.
Simon Villeneuve veut agrandir la présence autochtone dans l’industrie de l’audiovisuel
Issu de la communauté Wendat de Wendake, Simon Villeneuve a mis en pratique sa passion pour la cinématographie pendant plus d’une vingtaine d’années, ayant travaillé derrière la caméra en tant que réalisateur et directeur photo pour un grand nombre de projets de toutes envergures. 2017 a marqué un tournant dans sa carrière, puisqu’il a décidé de se lancer lui-même en production à la tête d’Andicha Média, l’entreprise qu’il a fondée avec l’aide de Trio Orange. Une transition chargée d’objectifs qu’il a élaborés lors d’un panel au dernier congrès annuel de l’Association québécoise de la production médiatique (AQPM), auquel Qui fait Quoi a assisté.
Montréal séries veut amener le meilleur des séries internationales dans la métropole
Originaire de France, Brigitte Janson est arrivée au Québec en 1981 et a fait ses études en arts plastiques à l’Université de Montréal. En 1986, elle rentre à Paris et devient agente de mannequins haute couture pour différentes agences, travaillant pour diverses maisons telles que Chanel, Yves Saint Laurent ou encore Givenchy. En 1993, elle saute dans le monde de l’audiovisuel comme chargée de projet pour TF1 et Canal+. Elle revient aussi au Québec pour oeuvrer comme productrice chez Locomotion Films - devenu LOCOFILMS en 1993. En janvier 2024, elle fonde le festival Montréal séries, dont la deuxième édition se tiendra du 28 août au 1er septembre.
TÉLÉVISION
Frédérique Dufort interprète l’entièreté des personnages de la série Web « Samuel »
Déterminée à combattre sa timidité, Frédérique Dufort s’est lancée à l’âge de sept ans dans l’apprentissage des arts dramatiques, l’interprétation devenant pour elle un moyen de « cacher sa gêne »
« Nouveaux Québécois » Mourad Kalai offre un témoignage de première main sur l’immigration
Après quinze années de carrière en tant que réalisateur au Maghreb, Mourad Kalai a pris la décision de quitter sa Tunisie natale pour venir s’installer à Québec avec sa femme et son fils en juillet 2023. Une nouvelle réalité qui a entraîné son lot de difficultés, auxquelles le cinéaste ne s’attendait pas forcément. Il a souhaité documenter son parcours pour la postérité, une initiative qui a donné naissance à « Nouveaux Québécois », une série documentaire en cinq épisodes de vingt minutes, diffusés pour un temps limité sur les ondes de Bell Fibe TV1. Ce projet était également projeté dans le cadre du festival Vues d’Afrique, l’occasion pour son auteur d’en discuter avec Qui fait Quoi.
Tom Fennario revient sur ses apprentissages dans l’équipe d’APTN
Au terme de sa scolarité au Collège Dawson et à l’Université Concordia, Tom Fennario est allé faire ses premières armes en réalisation dans la réserve de Kahnawake, l’occasion pour lui de découvrir la réalité des membres des Premières Nations et de développer des affinités avec ces derniers. Le travail de terrain du vidéaste montréalais a attiré l’attention du Réseau de télévision des peuples autochtones (APTN), qui l’a embauché en tant que vidéojournaliste, pour ensuite lui confier la production d’émissions d’enquête sur les enjeux autochtones. Des productions qui lui ont valu d’être nommé aux Prix Écrans Canadiens 2025, où Qui fait Quoi l’a rencontré pour discuter de sa carrière.
CINÉMA
Dans « Amour Apocalypse », Anne Émond se penche sur l’écoanxiété
La réalisatrice Anne Émond a toujours été consciente des changements climatiques. Ayant grandi dans les années 1990, déjà, elle était inquiète et consciente des enjeux. Mais, pendant la pandémie, la question s’est posée avec plus d’acuité : à un moment, cela lui est tombé dessus et elle a commencé à vivre dans une réelle anxiété. « Je me suis dit qu’on était foutu, j’ai eu un moment de panique et, aussi, pendant la crise sanitaire, beaucoup de gens ont vécu un sentiment de solitude », confie-t-elle à Qui fait Quoi. De ces sentiments est né le film « Amour Apocalypse », une production Metafilms distribuée par Immina Films, en salle au Québec à partir du 8 août.
« Peur de la Mère-Patrie », une oeuvre d’Anastasia Bourlakova pour faire comprendre la peur
Anastasia Bourlakova est née à Moscou il y a longtemps (comme elle le dit elle-même) et a passé son enfance en Éthiopie, où ses parents étaient partis travailler. Comme il n’y avait pas d’école là-bas, elle est entrée à l’âge de neuf ans au retour de famille en Russie, qui était encore l’Union soviétique à l’époque. Dès qu’elle l’a pu, elle quitte son pays natal pour voyager à travers l’Europe, d’abord en Allemagne, puis, pendant deux ans, en France. Tout d’un coup, elle découvre l’existence du Québec. « Je suis venue en vacances en mars, en pleine tempête de neige et j’ai découvert que les gens parlaient français, confie-t-elle à Qui fait Quoi. Je me suis dit qu’il y avait, ici, deux choses que j’adorais, la neige et le français. Je me suis donc installée au Québec. »
En quatre éditions, le Festival de films d’auteur de Val-Morin a trouvé son public
Julie Prieur évolue dans le monde du cinéma depuis une vingtaine d’années, ayant travaillé en production et dans le milieu des festivals, entre autres à Longue vue sur le court pendant six ans. Lors de voyages avec son conjoint dans divers pays, elle s’est rendu compte que de nombreux films étrangers n’étaient pas accessibles au public québécois, particulièrement en ce qui a trait aux films d’auteurs. Ainsi est venue l’idée de créer le Festival de films d’auteur de Val-Morin (FFAVM), dans les Laurentides. « J’avais envie de présenter des films d’auteurs qu’il n’était pas possible de voir au Québec », confie-t-elle à Qui fait Quoi.
Jesu Medina est passionné d’animation depuis sa jeunesse
Jesu Medina a reçu une mention spéciale du jury dans la compétition étudiante des Sommets du cinéma d’animation pour son film « Hope in the Tundra ». Lors d’une entrevue avec Qui fait Quoi, l’étudiant de l’Université Concordia se confie sur l’évolution de son projet.
« Parade : Queer Acts of Love & Resistance », un regard lumineux sur l’histoire du mouvement 2SLGBTQI+
Le 24 avril, l’Office national du film ouvrait le festival Hot Docs au Ted Rogers Cinema avec la projection de « Parade : Queer Acts of Love & Resistance », un film réalisé par Noam Gonick et produit par Justine Pimlott, véritable ode au mouvement 2SLGBTQI+ et à ses pionniers canadiens. Qui fait Quoi a discuté avec le réalisateur et la productrice de cette oeuvre lumineuse, réalisée en grande partie avec des archives des années 1960 à 1990.
« Au-delà du papier » : Oana Uteu Khintirian veut comprendre l’avenir de la mémoire humaine
Née en Roumanie d’une mère bibliothécaire et chercheuse en informatique et d’un père directeur photo, Oana Uteu Khintirian a fréquenté l’Institut national de théâtre et cinéma, à Bucarest. En 1995, ses parents émigrent au Québec et elle poursuit ses études en production cinématographique à Concordia. Au fil des ans, elle a travaillé comme réalisatrice et monteuse, mais aussi comme artiste média. Elle retourne aux études en arts numériques, toujours à Concordia et, aujourd’hui, elle poursuit un cursus au doctorat qui porte sur la vie végétale. « Je combine le cinéma et les arts numériques et la vie végétale pour essayer de changer l’appareillage cinématographique pour qu’il soit plus ouvert à la possibilité de percevoir, de révéler la vie végétale et le mouvement », confie-t-elle à Qui fait Quoi.
Dans « Salut chasseur », Émile Dontigny raconte la passation d’une passion d’un grand-père à son petit-fils
Le réalisateur Émile Dontigny a grandi à Sainte-Adèle, dans les Laurentides, et a commencé à réaliser des films de ski. Après avoir découvert cette passion, il a étudié à l’UQAM en cinéma, puis il s’est intéressé à la direction photo et surtout à la réalisation documentaire. En finissant ses études, il réalise son premier court métrage, « Salut chasseur », qui a été présenté au Programme de courts - compétition Télé-Québec lors du Festival de films d’auteur de Val-Morin. C’est à cette occasion que Qui fait Quoi a échangé avec lui pour discuter de son film et de ses prochains projets.
SCÈNE
Nicolas Boivin-Gravel veut mettre de l’avant le talent des 22 finissants de l’École nationale du cirque
Dès son plus jeune âge, Nicolas Boivin-Gravel a plongé dans l’univers du cirque. À six ans, il fait ses premières armes à l’École du cirque de Verdun et continue au secondaire, suivant ses cours les soirs et les fins de semaines. Il commence rapidement à donner des spectacles pendant l’été dans divers festivals et fêtes de quartier. Après le secondaire, il intègre directement l’École nationale du cirque, principalement comme jongleur. Au cours de son parcours, il a pu voir l’évolution du cirque au Québec et en a discuté avec Qui fait Quoi, à quelques jours de la présentation du spectacle des finissants de l’École nationale de cirque, le 29 mai, avec le spectacle annuel « L’antre d’eux ».
« Fallait pas dire ça » réunit Guylaine Tremblay et Denis Bouchard sur scène
Adaptée d’une oeuvre française, la pièce « Fallait pas dire ça », mise en scène, interprétée et portée par Denis Bouchard et Guylaine Tremblay, prend la forme d’un huis clos explorant les non-dits et les malaises relationnels. Mais plus encore, elle représente une nouvelle réunion au théâtre pour les deux artistes qui n’avaient pas partagé la scène ensemble depuis « Ça se joue à deux ».
« Dagobert » : Laurie Léveillée prêche pour davantage de théâtre jeunesse accessible
La nouvelle création jeune public « Dagobert » s’inscrit dans la tradition de La Roulotte, une initiative de théâtre ambulant de la Ville de Montréal active depuis les années 1950. Pour Laurie Léveillé, autrice du texte, ce projet représentait une occasion de revisiter un classique à travers une proposition originale et accessible. Qui fait Quoi a discuté avec elle.
« Dagobert » : Emanuel Frappier mise avant tout sur le plaisir au théâtre
La mise en scène du spectacle « Dagobert », présenté dans le cadre de la tournée estivale de la Roulotte, a été confiée à Emanuel Frappier. Le projet est né d’une collaboration avec l’autrice Laurie Léveillé, qui l’a approché avec l’idée. En entrevue avec Qui fait Quoi, le jeune metteur en scène raconte son expérience.
Martine Castera veut rester près de ses racines
L’interprète en danse Martine Castera développe depuis longtemps sa signature personnelle. Mélangeant différents styles de danses, elle aime se laisser guider. Ce qui compte avant tout pour elle, c’est le partage avec la communauté. Portrait d’une artiste avec qui nous avons échangé en marge de sa présence estivale au Festival RU.
MUSIQUE
Anna Valsk se laisse porter pour son prochain album
Ariane Vaillancourt, connue sous le nom d’artiste Anna Valsk, travaille présentement à l’élaboration d’un nouvel album. Auteure-compositrice-interprète, mais aussi claviériste et choriste, elle conçoit ce projet comme une exploration artistique, une façon de se sortir de sa zone de confort. Qui fait Quoi l’a rencontrée en marge de sa présence au Festival RU.
LE GUIDE DE LA PRODUCTION
Qui fait Quoi présente les projets de productions en film, télévision et multimédia aux différentes étapes de développement/projet, préproduction, production et postproduction. Unique, ce guide est disponible en ligne en version intégrale et actualisé tous les jours par notre équipe de recherchistes et de journalistes. Rendez-vous à l’adresse suivante : guide.qfq.com/production.
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