Mensuel Qui fait Quoi #445 - novembre 2024
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Qui fait Quoi vient de publier l’édition de novembre 2024 de sa revue, dont la mise en page a été entièrement revue, modernisée et améliorée. Disponible en ligne en format numérique PDF (95 pages), cette 445e édition de la revue Qui fait Quoi contient un dossier spécial de 44 pages consacré à la 30e édition de CINEMANIA, ainsi que des reportages sur le programme TREMPLIN de l’UQAM, la série documentaire « Substances » produite par Urbania, réalisé par Lajou et diffusée par Savoir média, le documentaire « Johanne tout simplement » produit par Josiane Blanc, réalisé par Nadine Valcin, qui s’est penchée sur l’histoire de la mannequin Johanne Harrelle. Et un savoureux texte d’entrevue avec le réalisateur Bruce LaBruce, que nous avons rencontré lors du Festival du nouveau cinéma. Tout ça et bien plus encore… Abonné·e·s à Qui fait Quoi : vous êtes choyé·e·s !
Au sommaire
INDUSTRIE
L’École des médias de l’UQAM veut une meilleure intégration de ses étudiant·e·s
Nommée récemment directrice de l’École des médias de l’Université du Québec à Montréal, Catalina Briceño s’est retrouvée à ce poste un peu par hasard. Arrivée à l’université en 2018 de façon un peu exploratoire, cette femme de l’industrie était davantage habituée au travail de chercheur d’analyse de l’industrie et voulait explorer un environnement différent dans lequel elle pouvait être heureuse. « Et je ne me suis pas trompée ! », lance-t-elle lors d’une entrevue accordée à Qui fait Quoi.
TÉLÉVISION
« Substances » : entre curiosité et prudence
Après l’alcool, les drogues ! Hugo Meunier, journaliste et animateur, débarque dans une nouvelle série documentaire intitulée « Substances » sur Savoir Média. Il s’intéresse cette fois-ci aux drogues et à leurs effets sur la société, qu’il s’agisse de substances illicites ou de pratiques émergentes comme le microdosage. Cette série, produite par Urbania, cherche à comprendre les dépendances et les usages contemporains des drogues à travers le prisme de la vulgarisation scientifique.
CINÉMA
Bruce LaBruce libère le fantasme (et la parole) avec « The Visitor »
Le réalisateur canadien Bruce LaBruce rêvait depuis près de trente ans de revisiter « Théorème », une oeuvre phare de Pier Paolo Pasolini sortie en 1968, dans laquelle un mystérieux visiteur vient chambouler le quotidien d’une famille bourgeoise. Le projet s’est enfin concrétisé : « The Visitor », présenté en première canadienne en octobre dernier au Festival du nouveau cinéma, propose donc un remix de cette critique sociale cachée derrière une histoire de séduction troublante, un tableau dans lequel la pornographie est mise au service de l’engagement anti-raciste et anticapitaliste. Rencontre avec un maître de la porno politique.
« Johanne, tout simplement » Nadine Valcin lève le voile sur la vie de Johanne Harelle
En guise de sujet pour son premier long métrage, la documentariste Nadine Valcin s’est penchée sur l’histoire de Johanne Harrelle, une des premières mannequins noires en Amérique du Nord. Dans son film intitulé « Johanne, tout simplement », la réalisatrice dépeint l’existence complexe de cette femme unique, à travers des images d’archives, des entretiens avec ses proches et l’interprétation de ses écrits par trois comédiennes contemporaines. Un projet qui l’a occupée et passionnée pendant plus de deux ans, arrivé complètement par surprise dans sa vie, a-t-elle confié à Qui fait Quoi.
CINEMANIA souffle ses 30 bougies, Guilhem Caillard se souvient
Il y a 30 ans, CINEMANIA est né avec l’idée de donner un écho au cinéma français de France auprès des anglophones et allophones de Montréal qui n’y avaient pas accès, avec des sous-titres. Mais aujourd’hui, Guilhem Caillard, son directeur général et artistique, aime moins évoquer cette origine puisque, au fil des ans, le festival s’est transformé pour devenir l’événement absolument crucial pour confirmer aux Québécoises et aux Québécois que le Québec appartient à ce grand centre créatif de la francophonie internationale, explique-t-il à Qui fait Quoi.
Diane Magnoux évoque une programmation tournée vers les grands noms du cinéma
D’abord embauchée par CINEMANIA pour s’occuper du développement public et partenariat, Diane Magnoux est responsable de la programmation pour la 30e édition du festival. Un 30e anniversaire, c’est quand même quelque chose ! « Nous voulons surtout avoir les titres de films les plus forts de l’année », répond-elle à Qui fait Quoi. Son but : qu’on se souvienne de cette édition comme celle où il y a eu les dix premiers titres francophones de l’année.
Onze courts métrages québécois seront à l’honneur à CINEMANIA
Pour une quatrième année, Jason Béliveau s’occupe donc de programmation de courts métrages pour CINEMANIA. Qui fait Quoi lui a demandé comment il approchait cette programmation précise pour ce festival.
Le Consulat de France à Québec, grand partenaire de la 30e édition de CINÉMANIA
Lorsqu’elle organise la toute première édition de CINEMANIA, il y a 30 ans, Maidy Teitelbaum voulait rendre le cinéma de France accessible aux Québécois·e·s anglophones. Au fil du temps, la proposition s’est étendue à toute la francophonie. Pour souligner le 30e anniversaire de l’événement, il semblait naturel de mettre la France, celle par qui tout a commencé, à l’honneur. En entrevue avec Qui fait Quoi, Eric Lamouroux, consul général de France à Québec, a détaillé la collaboration du consulat à l’événement.
Avec « Comme le feu », Philippe Lesage signe un long métrage moins intimiste que ses précédents
Lors d’une fête, Philippe Lesage et son frère Jean-François, réalisateur du documentaire « Prière pour une mitaine perdue », s’ennuyaient un peu. Le réalisateur de « Genèse » a demandé à Jean-François de lui raconter une histoire qui lui serait arrivée. Ce dernier lui a raconté qu’un jour, un de ses amis l’avait invité à un séjour chez un célèbre réalisateur chez qui ils ont passé quelques jours. Ainsi a commencé à naître le scénario du troisième film de fiction de Philippe Lesage, « Comme le feu ».
« Bergers » : encore une fois, Sophie Deraspe ne réalise pas dans la simplicité
La maison de production micro_scope avait acheté les droits du livre « D’où viens-tu berger ? »
de Mathyas Lefebure et avait commencé le travail d’adaptation du roman au scénario avec l’auteur. Au bout d’un certain temps, ils se sont rendus compte que l’écriture du roman est une chose, celle d’un scénario en est une autre. Les producteurs ont donc fait appel à la réalisatrice Sophie Deraspe pour reprendre le projet en main. « C’était il y a longtemps, ça devait être en 2015 », confie-t-elle à Qui fait Quoi. « Bergers » sera présenté en ouverture du festival CINEMANIA cet automne.
L’Association N.A.W.A.L. proposera des conférences à CINEMANIA
Fondée il y a presque deux ans, N.A.W.A.L. est un organisme canadien destiné à toutes les parties prenantes des industries du cinéma, de la télévision et des médias numériques interactifs originaires d’Afrique du Nord et de l’Asie de l’Ouest. L’association accompagne et aide les créateurs et créatrices qui travaillent dans le milieu de l’audiovisuel originaires de ces deux régions, des pays qu’on catégorise comme « arabes », même s’il existe une plus grande diversité d’identité au sein des groupes de ces régions, explique Sarah El Attar, cofondatrice.
Le Festival du film de comédie de l’Alpe d’Huez, un tremplin pour les comédies québécoises
Le Festival du film de comédie de l’Alpe d’Huez (FAH) a établi une étroite collaboration avec CINEMANIA depuis l’année dernière, alors qu’était proposée, à Montréal, une discussion sur les films de comédie entre Karin Viard et Antoine Bertrand, qui avaient fait partie du même jury. Cette année, cette collaboration se poursuit, explique Annie Tremblay, représentante du FAH. Faut-il le rappeler, le Festival de l’Alpe d’Huez se consacre, depuis 1997, au cinéma de comédie.
Le moyen métrage, un format de cinéma à part entière
Le Festival de Brive est unique puisqu’il présente un format très rare, le moyen métrage, dénomination qui n’est d’ailleurs pas reconnue, même en France.
Les séries télé ont bel et bien leur place en festivals, avance Laurence Herzberg
Laurence Herzberg a lancé Séries Mania, festival qui a lieu tous les ans à Lille, dans le nord de la France, alors qu’elle était directrice du Forum des Images. En 2010, il commençait à se ressentir un frémissement autour des séries et le Forum des Images avait présenté une rétrospective sur Tel Aviv. La directrice du Forum des Images s’est intéressée au foisonnement des séries en Israël, explique-t-elle à Qui fait Quoi.
La Cité internationale de la langue française veut prendre sa place au cœur de l’espace francophone
Tout au long de sa carrière, Paul Rondin a travaillé, d’une façon ou d’une autre, dans le domaine culturel, d’abord au ministère de la Culture, puis aux Affaires étrangères. Se considérant trop jeune pour se trouver dans des lieux de pouvoir, il est parti accompagner des artistes dans le spectacle vivant. Il a été secrétaire général de l’Odéon Théâtre de l’Europe, un théâtre national à Paris, avant de rejoindre Olivier Py comme directeur, avec lui, du Festival d’Avignon. Enfin, il a été nommé à la Cité internationale de la langue française, à Villers-Cotterêts, pour achever le chantier, puis l’ouvrir.
Des jeunes talents du programme Talents Adami Cinéma débarquent à Montréal
Formée à l’École nationale supérieure des arts et techniques du théâtre, mieux connue sous le nom de Rue Blanche, puis au Conservatoire national de Paris, Anne Bouvier a eu la chance de trouver du travail assez rapidement comme comédienne. Elle a beaucoup joué au théâtre, dans des pièces classiques, dans le cadre du théâtre subventionné, puis a eu envie de passer à la mise en scène. En 2016, elle a reçu le Molière de la comédienne dans un second rôle et en 2019, le Molière de la comédienne pour un spectacle de théâtre privé. Elle préside le conseil d’administration de la Société civile pour l’administration des droits des artistes et musiciens interprètes (Adami) depuis 2020.
Le secteur de l’audiovisuel andorran, une industrie en devenir
À la base journaliste, Jorge Cebrián a commencé à réaliser des documentaires il y a 18 ans en abordant l’histoire, les personnages, les camps de concentration ou encore la peine de mort. Son plus récent documentaire, « Boris Skossyreff, l’escroc qui fut roi », sera présenté lors de la 30e édition de CINEMANIA. En entrevue avec Qui fait Quoi, il nous parle de son film, mais aussi de l’industrie audiovisuelle en Andorre, minuscule pays de 468 kilomètres carrés qui compte 86 280 habitants.
Clara Benyamin s’intéresse à l’intelligence artificielle dans le cinéma
Formée en droit de la propriété intellectuelle à Paris et à Poitiers, Clara Benyamin a commencé à travailler comme assistante dans une agence de comédien, comme pour la série « Appelez mon agent », puis elle a travaillé six mois dans un orchestre contemporain à accomplir « pas mal tout ce qu’il y avait à faire », une sorte de femme-orchestre dans un orchestre, s’amuse-t-elle à dire. Un jour, elle s’est quand même rappelé qu’elle possédait un diplôme d’avocat et que ce n’était pas une mauvaise idée d’aller exercer, raconte-t-elle à Qui fait Quoi.
La région Grand Est s’intéresse au cinéma de genre et veut développer la filière audiovisuelle
Élue locale et régionale, Martine Lizola est la deuxième adjointe de Châlons-en-Champagne, dans l’est de la France, une ville de 46 000 habitants où elle a été adjointe à la culture précédemment. Elle est également conseillère régionale de la région Grand Est et en charge de la culture pour toute la région Grand Est, qui comprend l’Alsace, la Champagne-Ardenne et la Lorraine. Martine Lizola sera de passage à la 30e édition de CINEMANIA qui, pour cet anniversaire, met la France à l’honneur.
Les monuments français historiques comme lieux de tournage
Qui fait Quoi a discuté avec Marina Santelli, cheffe du département domanial à la Direction du développement économique et de la relation visiteur au sein du Centre des monuments nationaux, pour en savoir davantage sur l’organisme et sur l’accueil des tournages dans ses monuments.
Angèle Diabang veut aider les femmes sénégalaises et africaines à prendre la parole
La réalisatrice et productrice Angèle Diabang s’est formée en cinéma au Média Centre de Dakar, puis en France, à La Fémis, et enfin en Allemagne, à la Filmakademie. Elle a commencé sa carrière comme monteuse, un métier de l’ombre qui correspondait à l’époque à son caractère, cet enfermement dans une chambre noire, seule, sans avoir à parler aux autres. Elle passe ensuite à la réalisation avec le documentaire « Mon beau sourire », en 2005. Et, afin de pouvoir financer ses propres films, elle fonde Karoninka.
Les femmes prennent de plus en plus leur place dans l’industrie audiovisuelle africaine
Réalisatrice, directrice de série (showrunner), directrice de production et scénariste franco-américaine, Emma Sangaré est entrée dans le métier de l’image par la photographie, étudiant à l’école professionnalisante de l’image GOBELINS. Après ses études, elle travaille pendant dix ans comme directrice de production dans des studios photo tels que celui de Dominique Issermann. Elle fait le saut vers l’audiovisuel lorsqu’elle rencontre le réalisateur Toumani Sangaré, qui deviendra son mari et qu’elle suivra en Afrique, d’abord au Mali, puis au Sénégal.
L’École Kourtrajmé Dakar forme la relève audiovisuelle africaine
Toumani Sangaré s’est frotté très jeune aux arts visuels, côtoyant à l’époque le graphiste
Kiki Picasso (de son vrai nom Christian Chapiron). C’est avec le fils de ce dernier, Kim Chapiron, ainsi que Romain Gavras et Vincent Cassel qu’il fonde en 1994 le collectif Kourtrajmé, qui regroupe aujourd’hui 135 membres actifs dans plusieurs domaines. Dès l’âge de 15 ans, Toumani Sangaré commence à tourner des courts métrages avec des caméras H8 et Mini DV.
SCÈNE
« Julie », de Sarianne Cormier, scrute l’amitié et le deuil adolescents
Le Théâtre La Licorne propose une production de La Manufacture jusqu’au 16 novembre, « Julie », une pièce écrite et mise en scène par Sarianne Cormier. Il y a plus de 30 ans, en banlieue de Montréal, disparaissait Julie Surprenant, une amie de Sarianne Cormier, alors âgée de 16 ans. Un groupe d’ami·e·s vit cette tragédie et tente de se soutenir les un·e·s les autres, à travers l’évocation de la disparue, à l’école, au restaurant, dans un garage, au bal des finissants…
Jean-Guy Legault Met en scène « RBO : The Cirque »
Au moment de déterminer le sujet du huitième opus de la Série hommage du Cirque du Soleil, le metteur en scène Jean-Guy Legault a proposé l’idée d’adapter l’univers délirant de Rock et Belles Oreilles à celui non moins particulier du cirque. Un an plus tard, le spectacle « RBO : The Cirque » foule les planches de l’Amphithéâtre Cogeco de Trois-Rivières, mélangeant allègrement des performances aussi diverses que des acrobaties, des instants musicaux et des numéros de monologuiste comique (stand-up). Qui fait Quoi a discuté avec Jean-Guy Legault pour en savoir davantage sur sa démarche et ses intentions artistiques.
MUSIQUE
Allison Daniels relate la création de son premier album, « W »
La chanteuse de 28 ans a puisé dans son passé, ses influences musicales et son cheminement personnel pour créer un projet qui lui ressemble véritablement. Dans une entrevue avec Qui fait Quoi, Allison Daniels partage les dessous de son travail de composition et comment elle entrevoit la suite.
LE GUIDE DE LA PRODUCTION
Qui fait Quoi présente les projets de productions en film, télévision et multimédia aux différentes étapes de développement : projets, préproduction, production et postproduction. Unique, ce guide est disponible en ligne en version intégrale et actualisé tous les jours par notre équipe de recherchistes et de journalistes. Rendez-vous à l’adresse suivante : www.qfq.com/guideproduction.
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