Mensuel Qui fait Quoi #451 - mai 2025

Au sommaire

INDUSTRIE

Philippe del Drago veut réfléchir différemment au financement des arts et de la culture

Lorsque Philippe U. del Drago a écrit un message dans l’infolettre du Festival international du film sur l’art (FIFA) et sur les réseaux sociaux, il voulait surtout sonner l’alarme sur le désistement de certains partenaires privés qui se sont retirés. Mais, confie-t-il à Qui fait Quoi, il n’y a pas lieu de s’inquiéter : le financement de la 43e édition de l’événement n’est pas en danger et toutes les activités prévues auront lieu. « Pendant la pandémie, lorsque le premier ministre Legault a annoncé la fermeture des festivals, tous les partenaires privés se sont retirés en 24 heures », rappelle le directeur général et artistique du FIFA.

KOTV a choisi un plateau vert pour les tournages de « Zénith »

Pour la deuxième édition du Rendez-vous On tourne vert, le Bureau du cinéma et de la télévision du Québec (BCTQ) a invité des membres de l’équipe de la production « Zénith », de KOTV, Vanessa Leduc, directrice de production, Marie-Cocotte Chailler, costumière et Ariel Lapointe Lamontagne, coordinatrice verte, à partager leurs bonnes pratiques et les défis rencontrés pour implanter et maintenir des mesures écoresponsables sur un plateau en direct d’envergure. L’échange était animé par Mélanie Séguin, directrice, Planification opérationnelle & stratégique, Transformation, chez Radio-Canada.

Après les arts vivants, Écoscéno veut se tailler une place dans le milieu de l’audiovisuel

En 2019, Anne-Catherine Lebeau a cofondé Écoscéno afin d’outiller le milieu culturel par l’écoconception et le réemploi pour améliorer l’empreinte écologique de la production artistique dans une approche d’économie circulaire. Qui fait Quoi l’a rencontrée lors de la deuxième édition du Rendez-vous On tourne vert, organisé par le Bureau du cinéma et de la télévision du Québec. « Nous voulons répondre au besoin d’accompagner les acteurs du milieu culturel dans la transition socio-écologique par l’économie circulaire », confie-t-elle.

Des documentaires engagés pour sensibiliser le public à la préservation de la biodiversité

Les productions audiovisuelles peuvent jouer le rôle essentiel pour sensibiliser à la préservation de la biodiversité, Avec cette idée en tête, le Bureau du cinéma de la télévision et du cinéma du Québec (BCTQ), lors de la deuxième édition du Rendez-vous On tourne vert, a invité John Christou, directeur de la production et des opérations, Programmation | Création de l’ONF, Danielle Landry, fondatrice de l’organisme De ville en forêt, et Jean-François O’Bomsawin, directeur du marketing et des communications du Bureau de l’écran autochtone (BÉA), à discuter des bonnes pratiques à adopter pendant les tournages pour minimiser les répercussions sur l’environnement, dans une discussion animée par Krystel Marylène Papineau, fondatrice de Rose sur vert.

Repenser les décors pour des plateaux plus verts

Le tournage d’un long métrage équivaut à à 10 000 vols en avion entre Montréal et Toronto en empreinte carbone. La phase de la conception à elle seule représente un impact environnemental de 80 % de la production totale. Sachant cela, l’écoconception semble s’imposer lorsque l’on parle de tournage vert. Lors de la deuxième édition du Rendez-vous On tourne vert, le Bureau du cinéma et de la télévision du Québec (BCTQ) a invité le réalisateur Louis Cabanac, le directeur artistique et scénographe Jonas Bouchard et la directrice du Pôle Écoconception d’Écoscéno Marianne Lavoie, dans une discussion animée par Marie-Ève Bergeron, cheffe des communications, de la programmation et de la mobilisation à la Maison du développement durable, qui accueillait l’événement.

Marie-Claire Lalonde, productrice déléguée engagée dans l’écoresponsabilité sur les plateaux

Productrice déléguée et directrice de production depuis presque 30 ans, Marie-Claire Lalonde a commencé sa carrière avec des clips avant de passer aux courts métrages pour arriver à travailler sur des longs métrages de fiction et en a fait une spécialité. Qui fait Quoi a échangé avec elle lors de la deuxième édition du Rendez-vous On tourne vert, organisée par le Bureau du cinéma et de la télévision du Québec (BCTQ). Elle oeuvre pour des maisons de production telles que micro_scope, Metafilm ou encore Caramel Films. Elle vient tout juste de finir le tournage de « Kaboul Montréal », du réalisateur Bachir Bensaddek pour Caramel. L’écoresponsabilité lui a toujours tenu à coeur, confie-t-elle.

Yazmeen Kanji souligne l’importance de l’EDIA dans l’industrie canadienne de l’audiovisuel

Réalisatrice musulmane indo-caribéenne, responsable du plaidoyer et de la sensibilisation à BIPOC TV & Film, ainsi que fondatrice de Films With a Cause, une société de conseil en pratiques narratives authentiques, Yazmeen Kanji était de passage à la conférence annuelle de la Canadian Media Producers Association (CMPA), Prime Time, qui s’est tenue à la fin janvier à Ottawa. Elle y a livré un vibrant plaidoyer pour l’inclusion et la diversité dans l’industrie canadienne de l’audiovisuel.

Colette Watson (Rogers Sports & Media) n’a aucun regret

Colette Watson est arrivée à la tête de Rogers Sports & Media en janvier 2022, alors que l’entreprise médiatique avait annoncé, l’année précédente, sa volonté d’acquérir Shaw Communications pour 20 millions $. Depuis, l’entreprise médiatique a conclu des ententes avec Warner Bros. et NBCUniversal pour détenir les droits de plusieurs chaînes. Lors de Prime Time, la conférence annuelle de la Canadian Media Producers Association (CMPA), fin janvier, Colette Watson a discuté de ces enjeux avec Jordan Pinto, rédacteur en chef pour l’Amérique du Nord de C21 Media.

TÉLÉVISION

« Libre dès maintenant » : Radio-Canada veut renouveler son public

Il y a cinq ans, le producteur Jean-Phillipe Massicotte a approché l’équipe de la fiction et des longs métrages à la télévision de Radio-Canada alors que Groupe Fair Play voulait se lancer en fiction. Il avait en main un projet écrit par l’humoriste Guillaume Wagner qui racontait l’histoire vraie de colocataires. Il s’est basé sur cette expérience pour écrire la série « Libre dès maintenant », présentée sur ICI Tou TV depuis le 3 avril.

CINÉMA

« À la lumière du soir » : Fernand Dansereau livre son dernier long métrage

À 97 ans, Fernand Dansereau signe son dernier long métrage documentaire. Intitulé « À la lumière du soir », ce film à la première personne prend la forme d’un legs cinématographique dans lequel le réalisateur se penche sur les grandes questions qui ont traversé, et qui continuent de traverser sa vie.

« Paul » : Denis Côté prend ce que le réel lui donne

Avant d’entamer la réalisation du documentaire « Paul », le cinéaste Denis Côté se trouve à un moment particulier de sa vie. En attente d’une greffe de rein, il se questionne sur ce que pourrait être son prochain projet. C’est d’abord grâce à une connaissance qu’il découvre pour la première fois l’homme qui deviendra le protagoniste du film.

« Chants de l’Est », un documentaire profondément ancré dans son époque

Jean-Jacques Martinod et Matthew Wolkow se sont rencontrés à l’Université Concordia alors que le premier venait de réaliser un court métrage sur les papillons avec un ami entomologiste qui lui avait parlé d’un phénomène assez rare : des cigales qui couvent tous les 17 ans. Le réalisateur a commencé à travailler sur ce projet et a lancé un SOS par courriel pour essayer de trouver ce qui pouvait se faire à l’étranger. Jean-Jacques Martinod, qui avait quitté le Québec depuis quelques temps, a répondu présent. Qui fait Quoi a discuté avec les deux réalisateurs de ce projet très particulier.

« Peut-être des éléphants » Torill Kove fouille dans ses souvenir d’adolescence

Dans les années 1970, un peu avant son adolescence, Torill Kove, ses parents et ses deux soeurs ont quitté la Norvège pour aller passer trois ans au Kenya. À partir de ses souvenirs de cette époque, elle a créé « Peut-être des éléphants », un film d’animation de 16 minutes, coproduit avec la boîte de production norvégienne Mikrofilm et l’Office national du film. Qui fait Quoi a discuté avec elle de son plus récent film, né d’un travail de mémoire. Le film, disponible sur le site de l’ONF, était présenté au Festival REGARD.

Karan Archana saisit les opportunités pour produire son premier long métrage, « Zoya iman Ayaz »

Depuis son arrivée au Québec il y a de cela quinze ans, Karan Archana a progressivement accompli sa vocation cinématographique en réalisant trois courts métrages – « Faceless » (2014), « Mon frère Mikail » (2020), « Mum Singh » (2022) et « Pass the Salt » (2024) – projetés et primés dans plusieurs festivals. Le cinéaste d’origine indienne travaille aujourd’hui au développement de son premier long métrage, « Zoya iman Ayaz », dont il a pu peaufiner et présenter le scénario au cours des programmes P.R.I.S.M.E de Main Film et Pitch des scénaristes – Cinéma de l’Académie canadienne du cinéma et de la télévision. Qui fait Quoi a pris un moment pour lui parler afin d’en apprendre davantage sur son projet et ses acquis lors de ces formations.

Ismael Mossadeq cherche à percer dans le monde du cinéma d’animation

Alors qu’il performait au sein du groupe de métal Our Souls Evolve, Ismael Mossadeq s’est adonné pour la première fois à l’art de l’animation afin de produire des vidéoclips de paroles pour les chansons qu’il publiait ensuite sur le compte YouTube de sa formation musicale. Cette expérimentation lui a donné la piqûre du médium et l’a incité à poursuivre ses activités professionnelles dans cette voie. Une initiative qui l’a mené à signer sous la bannière du Studio Comète plusieurs animations primées, dont son clip pour la chanson « Ciel » de Fouki, nommée dans la catégorie « Vidéoclip de l’année » au Gala de l’ADISQ en 2020. L’animateur cherche aujourd’hui à élargir ses horizons en explorant le cinéma d’animation, d’où sa participation au Pitch des scénaristes – Cinéma de l’Académie canadienne du cinéma et de la télévision. Qui fait Quoi s’est entretenu avec lui à ce sujet.

Cristi Parpalita retourne à ses sources cinématographiques avec la réalisation de « Cartouche »

Bien qu’il enseigne aujourd’hui la musique à l’École secondaire de la Cité de Gatineau, Cristi Parpalita entretient une passion pour l’art du cinéma depuis ses études collégiales au Cégep de l’Outaouais. Le bachelier en production cinématographique de l’Université Concordia s’est toutefois réorienté dans la foulée de la pandémie de COVID-19, débité par l’annulation abrupte de ses projets à cause du confinement. Quatre ans plus tard, il a décidé avec un ami de longue date de renouer avec son médium préféré en réalisant un premier court métrage hors-études, « Cartouche », qui sera projeté en primeur au Festival du film de l’Outaouais. Qui fait Quoi a discuté avec le cinéaste émergent pour en savoir davantage sur son parcours et son projet.

David Couture développe « La mélodie du lac », un long métrage aux accents folkloriques

Étant un fervent amateur du septième art depuis son plus jeune âge, David Couture aime déclarer qu’il est lui-même né dans une salle de cinéma. Déterminé à pratiquer sa passion, le jeune homme originaire du Saguenay-Lac-Saint-Jean est allé étudier la réalisation cinématographique au Cégep de Jonquière, puis a parfait ses compétences sur le terrain grâce à une formation en technologie des médias et en plateau de tournage au Collège O’Sullivan de Montréal. Aujourd’hui technicien réseau pour Radio-Canada, il écrit en parallèle ses propres scénarios, dont celui d’un long métrage intitulé « La mélodie du lac », qu’il a présenté dans le cadre du Pitch des scénaristes – Cinéma de l’Académie canadienne du cinéma et de la télévision. Qui fait Quoi est allé à sa rencontre pour en discuter.

SCÈNE

Jean-Simon Traversy (Duceppe) met en scène la vie de l’exceptionnelle Janette Bertrand

Imaginée par les codirecteurs artistiques du Théâtre Duceppe, Jean-Simon Traversy et David Laurin, la pièce au retentissant succès « Janette » évoque la vie de l’icône québécoise, progressiste et féministe désormais centenaire, Janette Bertrand. Qui fait Quoi a rencontré le metteur en scène Jean-Simon Traversy au lendemain de la première médiatique.

MUSIQUE

Mélisande électrotrad promouvoit la francophonie canadienne

Après cinq albums, l’interprète de chansons traditionnelles et électro (électrotrad) Mélisande vient de lancer le simple « Francos d’Amérique » avec Jacobus (Radio Radio), un hymne aux différentes parlures de la francophonie canadienne. En entrevue avec Qui fait Quoi, la chanteuse raconte la création du titre jovial, engagé et rassembleur, en plus de son vidéoclip. Elle parle également de ses tournées précédentes et futures, ainsi que de ses nouveaux projets.